Sapiens #8 Entre infidèles, « être contre nature », un mensonge culturel.

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Entre infidèles, « être contre nature »

En poursuivant ma lecture de Sapiens de Yuval Noah Harari, voici un nouvel élément qui m’interpelle et que je souhaite partager avec vous.Vous connaissez surement l’expression concernant certains comportements qui semblent « être contre nature ». Mais cette argumentation est-elle biologique ou culturelle ? Posons nous la question, plutôt que d’admettre trop facilement des représentations étroites.

Sapiens

Entre infidèles, un mensonge culturel

Extrait p 178 : « La culture a tendance à prétendre qu’elle interdit uniquement ce qui est contre nature. Dans une perspective biologique, cependant, rien n’est contre nature. Tout ce qui est possible est aussi naturel, par définition.Un comportement réellement contre nature, qui va contre les lois de la nature, ne saurait tout simplement exister, en sorte qu’il ne nécessiterait aucune interdiction »

Les comportements contre nature visent en particuliers les comportements sexuels et infidèles qui n’ont pas pour but la procréation : l’homosexualité masculine ou féminine.Cependant, le règne animal, en lien direct nous semble-t’il avec Dame Nature, présente de nombreux cas d’homosexualité.

Les scientifiques ont pu observer des attitudes homosexuelles : jeux sexuels et coïts complets chez de nombreuses espèces ( incestes, oiseaux, bonobos, bisons, manchots, dauphins, girafes, moutons, lézards, chiens …). Ces comportements semblent utiles pour affirmer les liens entre individus. La recherche de plaisir est peut être aussi la finalité de telles rencontres…En tout cas ce n’est pas de procréation, de continuité de l’espèce dont il s’agit.

Entre infidèles,vérité ou mensonge ?

Les interdits qui sévissent pour les humains concernant l’homosexualité n’ont donc pas de validité biologique. Il semble que c’est culturellement que s’instaure ce diktat.

Selon les cultures et les époques l’homosexualité fut tolérée ou pas. Si elle était si néfaste, l’homosexualité n’existerai pas.

Dans la Grèce Antique, la « paiderasteia »  était acceptée. Il s’agissait d’amour entre un homme  et un jeune garçon  alors que l’amour entre deux hommes était plutôt mal considéré.
Il faut se rappeler que le culte du corps était primordial à l’époque. « Disposer » d’un jeune garçon (ce qui impliquait un corps sain, svelte, imberbe..répondant à tous les critères de beauté de l’éphèbe grec) était donc très valorisant.

La relation entre ces deux personnes de sexe masculin répondait aussi à un rôle éducatif.Si le plus âgé pouvait admirer la beauté du corps du benjamin et en jouir, en contre partie, il devait servir de modèle pour ce dernier. La pédérastie y est donc considérée comme un rite initiatique entre un adulte (le maître) et un jeune garçon (l’élève). Un rite social de passage, où l’enfant élevé par les femmes s’émancipe pour devenir un homme.

Entre infidèles, sexualité naturelle ou culturelle ?

De même dans Japon Ancien,l’homosexualité était tolérée notamment parmi le clergé Bouddhiste et les Samouraïs. Parmi les préceptes du Bouddhisme, le troisième renvoi à la sexualité qu’elle soit hétérosexuelle ou homosexuelle.Mais il encourage à avoir une sexualité respectueuse d’autrui. Les pratiques homosexuelles étaient très répandues et tolérées parmi les moines.

Pour ce qui est des samouraïs, la tradition du « shudo » est un bon exemple de l’indulgence vis-à-vis de l’homosexualité à cette époque au Japon.Il s’agit d’une abréviation du terme « wakashudo » qui signifie « la voie des jeunes hommes ».

Le « shudo » est une tradition homosexuelle Japonaise de type pédérastique pratiquée par les samouraïs, de l’époque médiévale jusqu’à la fin du 19ieme siècle.L’amour entre hommes était valorisé, celui avec les femmes passait comme trop féminisant.

Actuellement certaines cultures acceptent l’homosexualité et d’autres en font  un acte répréhensible par la loi de leur pays, pouvant aller jusqu’à la peine de mort (Arabie saoudite, Soudan, Mauritanie). Cela me semble confirmer, encore plus ,que c’est bien l’homme et non la nature qui instaure les interdits.

Avez-vous déjà été confronté à cette question ? Avez vous ressenti que la question « être contre nature » est avant tout culturelle ? Avez-vous d’autres exemples que ceux énoncés plus hauts ?

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